5 erreurs à éviter lors de l’achat d’une pompe à chaleur air-eau

La pompe à chaleur air – eau est un dispositif de chauffage (et de refroidissement dans le cas d’une PAC réversible) qui utilise l’énergie présente dans l’air extérieur pour chauffer l’eau qui sera par la suite distribuée dans le système de chauffage central de la maison (radiateurs et plancher chauffant par exemple). Le choix de votre équipement doit répondre à certains critères objectifs pour garantir votre confort thermique, alléger votre facture énergétique, rentabiliser votre investissement et optimiser votre bilan carbone. Voici donc 5 erreurs à éviter au moment de l’achat de votre pompe à chaleur air – eau.

Mal dimensionner sa pompe à chaleur air – eau

Une pompe à chaleur air – eau sous-dimensionnée ne pourra pas répondre à vos besoins de chauffage et vous imposera d’utiliser des chauffages d’appoint pour maintenir votre confort thermique. Trop grande, elle fonctionnera en deçà de sa capacité optimale, réduisant son rendement et sa durée de vie. Il faut aussi savoir qu’une PAC air – eau surdimensionnée consommera plus d’énergie que nécessaire pour chauffer votre logement et produira du bruit pour rien. Le mauvais dimensionnement entraîne enfin des coûts de maintenance et de réparation élevés, retardant ainsi la rentabilisation de votre équipement.

Choisir une PAC air – eau inadaptée aux spécificités de votre maison

L’isolation de votre maison conditionne l’efficacité de votre pompe à chaleur air – eau. Une mauvaise isolation entraîne forcément des pertes de chaleur, obligeant la PAC à travailler davantage pour compenser et atteindre la bonne température. Résultat : une consommation énergétique élevée, du bruit et une facture qui peut être salée. C’est pourquoi on vous recommande d’évaluer et d’améliorer l’isolation de votre logement avant l’installation de votre PAC air – eau.

Votre choix doit également s’accommoder de la compatibilité de la PAC avec le système de chauffage existant. En règle générale, les PAC air – eau sont plus efficaces avec des systèmes de chauffage à basse température comme les planchers chauffants et les radiateurs à basse température.

Passer outre la performance énergétique de la PAC air – eau

Négliger la performance énergétique lors du choix d’une pompe à chaleur air – eau peut entraîner une consommation d’énergie plus élevée que prévu et des coûts de fonctionnement plus importants. Voici quelques indicateurs clés à considérer lors de l’évaluation de la performance énergétique de votre équipement :

  • Classe énergétique : de A+++ (très économe en énergie) à D (moins économe) ;
  • Coefficient de performance (COP) : cet indicateur représente le rapport entre l’énergie thermique produite par la PAC et l’énergie électrique consommée pour la faire fonctionner. Plus le COP est élevé, plus la pompe à chaleur est efficace. Par exemple, un COP 4 indique que la PAC produit 4 kWh de chaleur pour chaque kWh d’électricité consommée ;
  • Efficacité saisonnière : il s’agit du SCOP pour le chauffage et du SEER pour le refroidissement. Ces indicateurs donnent une idée plus précise de la performance énergétique de la PAC dans des conditions réelles d’utilisation.

Négliger la puissance sonore de l’unité extérieure

En France, comme dans de nombreux pays, le niveau sonore de l’unité extérieure des équipements de chauffage et de refroidissement est encadré par une réglementation stricte pour éviter les nuisances sonores pour le voisinage. Ainsi, l’émergence sonore d’une PAC ne doit pas dépasser 5 dB(A) la journée (de 7h à 22h) et 3 dB(A) la nuit (de 22h à 7h). Deux éléments doivent être pris en compte :

  1. Niveau sonore : les pompes à chaleur air-eau produisent du bruit lorsqu’elles fonctionnent, principalement à cause du compresseur et du ventilateur de l’unité extérieure. Le niveau sonore varie d’un modèle à l’autre et peut affecter la qualité de vie des occupants et des voisins. Choisissez une PAC avec un niveau sonore acceptable, en général inférieur à 40 dB(A) de pression acoustique pour les zones résidentielles. Le mode silencieux nocturne prend tout son sens ;
  2. Localisation de l’unité extérieure : ce facteur influence la propagation du bruit. L’emplacement du groupe extérieur de la PAC air-eau doit être bien pensé afin de garantir le confort acoustique et (surtout) rester dans la légalité.

Vous pouvez également installer un caisson anti-bruit et éviter les zones de résonance pour neutraliser le bruit de la PAC.

Négliger le choix de l’installateur

Ne pas considérer assez le choix d’un installateur qualifié lors de la sélection, de l’installation et de la maintenance de la PAC air – eau, c’est s’exposer à plusieurs risques comme les problèmes de dimensionnement, d’efficacité énergétique, de confort thermique, de voisinage, etc. C’est aussi se priver de certaines aides de l’Etat et des collectivités, dans la mesure où elles sont conditionnées par le recours à un installateur RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Achat pompe à chaleur air – eau : pour conclure

Le choix de la pompe à chaleur air – eau et de l’installateur doit obéir à plusieurs critères pour garantir votre confort thermique, réaliser des économies d’énergie, rentabiliser votre projet et rester dans la légalité. Les erreurs courantes comme le mauvais dimensionnement de la PAC, l’inadéquation avec les spécificités de votre maison, la négligence de la performance énergétique et du niveau sonore, ou encore le choix d trop rapide d’un installateur non qualifié, peuvent vous mener à des situations complexes en termes de confort pour votre famille, comme en termes de finance personnelle et de bonne entente avec votre voisinage.

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